Bonnes Mares ? Ce nom rappelle-t-il les déesses mères ? Un bas-relief antique disparu de nos jours aurait été découvert ici, illustrant cette trinité divine, protectrice de la maternité, de la vie et des fruits de la terre. L’hypothèse est improbable. Il en est de même pour les “bonnes mères”. En revanche, les Bonnes Mares doivent à coup sûr leur naissance aux religieuses bernardines de Notre-Dame de Tart, (entre Dijon et Saint-Jean-de-Losne), filles de Cîteaux et maison-mère de sa branche féminine. Fondée en 1125, cette abbaye possède dès les années 1140 plusieurs vignes dans la Côte, surtout à Morey-Saint-Denis, mettant en valeur le Clos de Tart et les Bonnes Mares. Etabli à Dijon en 1623, ce monastère conserve son vignoble jusqu’à la Révolution de 1789.
Plus vraisemblablement, ce nom provient du vieux mot français et bourguignon marer (cultiver). Depuis toujours, les Bonnes Mares sont ainsi des vignes bien entretenues, soignées avec amour. Et elles le méritent !
Les Bonnes Mares n’ont jamais formé un clos en monopole, mais un climat détenu en partage par plusieurs propriétaires. Jusqu’à la Révolution ceux-ci sont pour l’essentiel des communautés religieuses, des familles nobles et bourgeoises qui ont marqué leur siècle et dont certaines rues de Dijon portent encore le nom aujourd’hui.